Titre : |
L’écocomplexe de Païolive en Ardèche méridionale (France) : un pic de biodiversité du hotspot méditerranéen The Païolive ecocomplex in southern Ardèche (France): a biodiversity peak in the Mediterranean hotspot |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Patrick BLANDIN P., Auteur ; Henri-Pierre ABERLENC H.-P., Auteur ; Corinne BAUVET C., Auteur ; Nicolas BIANCHIN N., Auteur ; Anya COCKLE-BÉTIAN A., Auteur ; Alain COUTÉ A., Auteur ; Grégory DESO G., Auteur ; Rémi DUGUET R., Auteur ; Maxime GAYMARD M., Auteur ; Jean-François HOLTOF J.-Fr., Auteur ; Vincent HUGONNOT V., Auteur ; Alain LADET A., Auteur ; Francis LAGARDE Fr., Auteur ; William LHERMENIER W., Auteur ; Maurice LHOMME M., Auteur ; Didier MORIN D., Auteur ; Catherine PERRETTE C., Auteur ; Franck RICHARD Fr., Auteur ; François SCHWAAB Fr., Auteur |
Année de publication : |
2016 |
Importance : |
51-95 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
BOIS DE PAÏOLIVE
|
Mots-clés : |
plateau karstique, occupation humaine, milieux ouverts, forêt ancienne, patrimoine naturel et culturel, conservation |
Résumé : |
Païolive est un plateau karstique d’environ 15 000 ha situé dans le sud du département de l’Ardèche et le nord du département du Gard. Des canyons, une chênaie ancienne imbriquée dans un méga-lapiaz, des pelouses et des garri-gues sur des étendues appelées « les Gras », et l’endokarst forment une unité écologique qui contribue à l’attrait touristique de la région. Une recherche interdisciplinaire s’est donné pour but de comprendre l’organisation écolo-gique et la biodiversité de cet écocomplexe en fonction de son histoire géologique, paléocli-matique et humaine.
Au Néolithique, des populations ont habité le plateau et les activités agro-pastorales ont probablement contribué au maintien des milieux ouverts, tandis que les chênaies médi-terranéennes s’étendaient depuis des refuges méridionaux. Pendant la période romaine et le Moyen Âge, l’occupation humaine s’est consi-dérablement réduite. Au XVIIIe siècle, des vignes ont été plantées sur de larges parties des Gras. Au XIXe siècle, des millions de tonnes de pierres ont été arrachées et stockées dans des murs pour dégager des parcelles cultivables. La chênaie a été réduite en conséquence. Cependant, tandis que deux plantes vasculaires témoignent de l’existence ininterrompue de quelques pelouses, diverses espèces de lichens, de bryophytes et d’insectes attestent d’une longue continuité forestière.
Un inventaire taxonomique général (ATBI) montre que la diversité écologique de l’éco-complexe se traduit par une richesse spécifique élevée. Plus de 4 500 espèces ont déjà été identi-fiées. Païolive est probablement l’un des sites de France, voire d’Europe, les plus riches en bryo-phytes, et l’un des plus riches de la France méri-dionale pour les lichens, les chiroptères et les coléoptères saproxyliques bioindicateurs de la qualité des forêts méditerranéennes françaises. Païolive se révèle aussi être un carrefour biogéo-graphique remarquable. De nombreuses espèces sont endémiques du hotspot méditerranéen ou d’une région limitée de la France méridionale, mais les endémiques locales, surtout des espèces endokarstiques, sont peu nombreuses.
Plus de 450 espèces sont protégées soit au niveau international, soit au niveau national, ou sinon sont inscrites sur des listes rouges. Beau-coup d’autres espèces ont une valeur patrimo-niale évidente, notamment parce qu’elles sont en danger au moins localement. Ainsi, Païolive constitue au sein du hotspot méditerranéen un pic de biodiversité ayant une forte valeur patri-moniale. En outre, le site a une importante valeur culturelle, en raison de ses sites préhisto-riques, et en raison aussi de son vaste réseau de murets de pierres sèches qui forme, en tant que paysage vernaculaire, un élément remarquable du patrimoine culturel régional.
Païolive est confronté à d’importants défis, liés au déclin de l’agriculture et au développement du tourisme. Le problème de la conservation de son patrimoine est discuté, en mettant l’accent sur la régression des milieux ouverts, où sub-sistent de nombreuses espèces menacées. L’expansion de la chênaie pourrait condamner certains de ces milieux, mais en même temps elle est essentielle à la conservation à long terme des nombreuses espèces inféodées à la forêt naturelle. Le futur de l’écocomplexe de Païolive appelle donc des décisions équilibrées. |
Saisie BD Flore : |
Rien à saisir |
L’écocomplexe de Païolive en Ardèche méridionale (France) : un pic de biodiversité du hotspot méditerranéen The Païolive ecocomplex in southern Ardèche (France): a biodiversity peak in the Mediterranean hotspot [texte imprimé] / Patrick BLANDIN P., Auteur ; Henri-Pierre ABERLENC H.-P., Auteur ; Corinne BAUVET C., Auteur ; Nicolas BIANCHIN N., Auteur ; Anya COCKLE-BÉTIAN A., Auteur ; Alain COUTÉ A., Auteur ; Grégory DESO G., Auteur ; Rémi DUGUET R., Auteur ; Maxime GAYMARD M., Auteur ; Jean-François HOLTOF J.-Fr., Auteur ; Vincent HUGONNOT V., Auteur ; Alain LADET A., Auteur ; Francis LAGARDE Fr., Auteur ; William LHERMENIER W., Auteur ; Maurice LHOMME M., Auteur ; Didier MORIN D., Auteur ; Catherine PERRETTE C., Auteur ; Franck RICHARD Fr., Auteur ; François SCHWAAB Fr., Auteur . - 2016 . - 51-95. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
BOIS DE PAÏOLIVE
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Mots-clés : |
plateau karstique, occupation humaine, milieux ouverts, forêt ancienne, patrimoine naturel et culturel, conservation |
Résumé : |
Païolive est un plateau karstique d’environ 15 000 ha situé dans le sud du département de l’Ardèche et le nord du département du Gard. Des canyons, une chênaie ancienne imbriquée dans un méga-lapiaz, des pelouses et des garri-gues sur des étendues appelées « les Gras », et l’endokarst forment une unité écologique qui contribue à l’attrait touristique de la région. Une recherche interdisciplinaire s’est donné pour but de comprendre l’organisation écolo-gique et la biodiversité de cet écocomplexe en fonction de son histoire géologique, paléocli-matique et humaine.
Au Néolithique, des populations ont habité le plateau et les activités agro-pastorales ont probablement contribué au maintien des milieux ouverts, tandis que les chênaies médi-terranéennes s’étendaient depuis des refuges méridionaux. Pendant la période romaine et le Moyen Âge, l’occupation humaine s’est consi-dérablement réduite. Au XVIIIe siècle, des vignes ont été plantées sur de larges parties des Gras. Au XIXe siècle, des millions de tonnes de pierres ont été arrachées et stockées dans des murs pour dégager des parcelles cultivables. La chênaie a été réduite en conséquence. Cependant, tandis que deux plantes vasculaires témoignent de l’existence ininterrompue de quelques pelouses, diverses espèces de lichens, de bryophytes et d’insectes attestent d’une longue continuité forestière.
Un inventaire taxonomique général (ATBI) montre que la diversité écologique de l’éco-complexe se traduit par une richesse spécifique élevée. Plus de 4 500 espèces ont déjà été identi-fiées. Païolive est probablement l’un des sites de France, voire d’Europe, les plus riches en bryo-phytes, et l’un des plus riches de la France méri-dionale pour les lichens, les chiroptères et les coléoptères saproxyliques bioindicateurs de la qualité des forêts méditerranéennes françaises. Païolive se révèle aussi être un carrefour biogéo-graphique remarquable. De nombreuses espèces sont endémiques du hotspot méditerranéen ou d’une région limitée de la France méridionale, mais les endémiques locales, surtout des espèces endokarstiques, sont peu nombreuses.
Plus de 450 espèces sont protégées soit au niveau international, soit au niveau national, ou sinon sont inscrites sur des listes rouges. Beau-coup d’autres espèces ont une valeur patrimo-niale évidente, notamment parce qu’elles sont en danger au moins localement. Ainsi, Païolive constitue au sein du hotspot méditerranéen un pic de biodiversité ayant une forte valeur patri-moniale. En outre, le site a une importante valeur culturelle, en raison de ses sites préhisto-riques, et en raison aussi de son vaste réseau de murets de pierres sèches qui forme, en tant que paysage vernaculaire, un élément remarquable du patrimoine culturel régional.
Païolive est confronté à d’importants défis, liés au déclin de l’agriculture et au développement du tourisme. Le problème de la conservation de son patrimoine est discuté, en mettant l’accent sur la régression des milieux ouverts, où sub-sistent de nombreuses espèces menacées. L’expansion de la chênaie pourrait condamner certains de ces milieux, mais en même temps elle est essentielle à la conservation à long terme des nombreuses espèces inféodées à la forêt naturelle. Le futur de l’écocomplexe de Païolive appelle donc des décisions équilibrées. |
Saisie BD Flore : |
Rien à saisir |
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