Titre : |
État des lieux de la flore et de la bryoflore et préconisations de gestion du Lac de l'Esclauze |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jaoua CELLE J., Auteur ; Conservatoire botanique national du Massif central (1997-; Massif central, Chavaniac-Lafayette) , Partenaire technique ; Direction départementale des territoires du Puy-de-Dôme, Partenaire financier |
Année de publication : |
2017 |
Importance : |
32 p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
201793 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
CONSERVATION LAC DE L'ESCLAUZE
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Mots-clés : |
tourbière, tremblants, espèces remarquables, carottages |
Index. décimale : |
Rapports d'étude CBNMC Rap CBN |
Résumé : |
Le Lac de l’Esclauze est un site encore assez méconnu du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. Inclus dans le site Natura 2000 Artense FR8301039 il fait l’objet d’un Arrêté de protection de biotope depuis 1996. L’objet du présent travail est de réactualiser les données sur ce site afin de faire un bilan de la flore et de la bryoflore. D’autre part afin de mieux comprendre l’origine et l’évolution de ce site, des carottages de tourbe ont été réalisés afin de déterminer les bryophytes de la tourbe.
L’ensemble des données recueillies permettent d’éclairer sous un nouvel angle ce site original et exceptionnel. La composition de la flore, notamment en espèces spécialisées et patrimoniales est exceptionnelle. Peu de site hébergent une telle liste d’espèces remarquables de tourbières aujourd’hui en Auvergne. Une discussion argumentée a été développée en ce qui concerne l’origine de cette tourbière. L’ensemble des éléments recueillis nous laissent à penser que les ilots sont l’héritage d’un système tourbeux préexistant avant l’ennoiement du site par la construction d’une digue probablement au Moyen-âge. Il n’est pas impossible que l’ilot nord soit issu d’un décollement du manteau tourbeux initial et de sa remontée à la surface quelques années après la mise en eau, héritant ainsi de la flore et de la bryoflore existante. Les espèces se seraient « ré-agencées » en fonction des nouvelles conditions écologiques sur un tremblant dont le niveau d’eau est relativement constant se réajustant comme un flotteur aux fluctuations du niveau d’eau. En ce qui concerne l’ilot sud, étant partiellement boisé depuis plusieurs siècles, il est probable qu’il s’agissait d’un niveau topographique plus élevé initialement qui, malgré la mise en eau, a permis un enracinement et le développement de ligneux (saules, aulnes et bouleaux).
Ainsi, assez paradoxalement, ce site dont l’origine est anthropique, et au fonctionnement relativement original, fournit les conditions idéale au développement de populations de plantes remarquables. La gestion du bassin versant, occupé uniquement par des prairies permanentes et des plantations de résineux, contribue actuellement au maintien d’eaux oligotrophes, contrairement à de nombreux autres sites tourbeux où l’intensification des pratiques agricoles impactent fortement la qualité de l’eau. De même la gestion du niveau d’eau actuelle, visant à limiter les pertes par la digue afin de maintenir les niveaux le plus haut possible, semble favorable au maintien des espèces aquatiques et de celles inféodées aux tremblants. C’est pourquoi, dans ce contexte, il est assez délicat de proposer des mesures de gestions autre qu’un maintien de ce qui se fait aujourd’hui. Il convient de veiller à maintenir une bonne alimentation en eau du site, en terme de qualité et de quantité, en veillant notamment qu’aucun captage de la source ne soit fait. Le maintien d’une bonne étanchéité de la digue et de sa pérennité doit être une priorité. Il faut également veiller à préserver les parcelles agricoles environnantes de toute intensification en termes d’intrants. |
Saisie BD Flore : |
Relevés de terrain saisis |
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