Titre : |
Premier inventaire des bryophytes et carottage de la Tourbière de Puy May (Puy-de-Dôme) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jaoua CELLE J., Auteur ; Conservatoire botanique national du Massif central (1997-; Massif central, Chavaniac-Lafayette) , Partenaire technique ; Direction départementale des territoires du Puy-de-Dôme, Partenaire financier |
Année de publication : |
2018 |
Importance : |
14 p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
2018_64 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
BRYOPHYTE CONNAISSANCE TOURBIERE DU PUY MAY
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Mots-clés : |
tourbière, espèces remarquables, carottages |
Index. décimale : |
Rapports d'étude CBNMC Rap CBN |
Résumé : |
Dans le site Natura 2000 FR8301042 Monts Dore dans le territoire du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, le complexe tourbeux située autour du Puy May sur le ruisseau des Mortes est un site tourbeux assez méconnu, en particulier du point de vu de sa bryoflore, de sa structure et de son fonctionnement. Cette première étude a permis de dresser un premier inventaire des bryophytes du site, et d’améliorer la compréhension du complexe tourbeux du Puy May.
Le site de part la diversité des habitats tourbeux se révèle assez riche en bryophytes avec déjà 56 espèces rencontrées lors de ce premier inventaire. Il est probable que des inventaires complémentaires permettraient encore d’augmenter ce chiffre. De plus la bryoflore remarquable du site est très importante et totalise 11 espèces inscrites à la liste rouge d’Auvergne dont deux (Hamatocaulis vernicosus et Bruchia vogesiaca) sont inscrites à la Directive « Habitats » et sont protégées nationalement. Ces espèces remarquables sont présentes dans la plupart des principaux habitats tourbeux du site : marais de transition et bas marais oligotrophiles et basophiles, tourbière à sphaigne et jonchaies paratourbeuses. La forte diversité sphagnologique du site (16 taxons) reflète également la diversité des types de tourbières du site.
L’analyse des carottes de tourbes issues des deux sondages pratiqués a montré que dans le marais de transition situé dans la pente, il existait auparavant des espèces liées à des conditions un peu plus hygrophiles qu’actuellement, et que lentement cet habitat s’est progressivement atterri avec le temps, sans qu’il n’y ait jamais eu de forte turfigénèse, vu la faible épaisseur de tourbe. Toutefois, sa structure et en particulier sa bryoflore reste typique des marais minérotrophiles basophiles en bon état de conservation. Dans le haut-marais localisé en fond de vallée, le sondage montre une structure assez classique de tourbe saprique après la tourbe blonde, avec probablement plusieurs mètres d’épaisseur. Toutefois la turfigénèse autrefois importante, ayant permis le développement d’une telle assise tourbeuse, n’a certainement plus le même dynamisme, comme en témoigne la faible présence des sphaignes et leur manque de vigueur aujourd’hui. Une hypothèse climatique est envisagée pour expliquer ce constat qui n’est pas spécifique à ce site, mais valable pour une majorité des hauts-marais d’Auvergne.
En termes de menace, même si localement quelques drains ou détournement de sources existent, probablement depuis longtemps, les impacts restent assez localisés. Une étude spécifique de leur impact pourrait être envisagée, afin de mener éventuellement de petits chantiers de restauration de la fonctionnalité hydrologique. D’autre part, des problématiques de surpâturage, ponctuelles mais parfois sur d’assez grande zone ont été mise en évidence et dégradent fortement certains habitats tourbeux du site. Ces problèmes pourraient en grande partie certainement être réglés par la mise en place d’abreuvoirs, parfois couplé à une mise en défens des zones tourbeuses les plus humides. Une étude complémentaire serait probablement nécessaire, pour affiner la localisation de ces secteurs surpâturés, avec un parcours des zones non visités du site. |
Saisie BD Flore : |
Relevés de terrain saisis |
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